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Biography
HABIB FAYE
L’incroyable bassiste sénégalais au jeu percussif passe sous le feu des projecteurs avec son premier véritable album, rapprochant la richesse des sons africains et le jazz dans une vision nouvelle et avant-gardiste de la musique.
Bassiste, claviste, compositeur et arrangeur prolixe nominé aux Grammy’s, Habib Faye est surtout connu comme sideman de Youssou N’Dour dont il a composé l’essentiel de la musique ces vingt-cinq dernières années, et comme directeur musical de son groupe Super Etoile dont il a réalisé tous les disques depuis 1986. Considéré comme le plus grand instrumentiste que le Sénégal ait connu et comme l’un des plus talentueux bassistes africains de ces dernières décennies, il n’a eu de cesse, tout au long de son parcours, de chercher à sortir le jazz de son cadre élitiste et réducteur et, en le mêlant aux sonorités africaines, de proposer une nouvelle vision de la musique. Habib Faye s’affirme aujourd’hui comme un artiste à part entière sur la scène internationale, à l’instar de ses confrères Richard Bona et Etienne M’Bappé.
Une étonnante précocité…
Destin prédestiné ? Il faut dire qu’Habib a baigné dans un environnement familial où tout le monde est musicien. Ses frères : Lamine Faye (un des guitaristes les plus populaires et respectés au Sénégal), Adama Faye (un des pionniers du clavier dans son pays, disparu en 2005), Moustapha Faye (clavier) et Boubacar Faye, aka Vieux Mac Faye, guitariste accompli et fondateur du style « Joolof blues » (cocktail de mélodies africaines accordées au jazz)… C’est avec ce dernier qu’Habib a appris la guitare et démarré son exploration musicale à l’âge de 9 ans. Il deviendra touche à tout, se mettant aux claviers et à la basse, qu’il a commencé à pratiquer à 13 ans.
Le jeune Habib s’initie ensuite à l’improvisation et au jazz, forme le groupe Watosita avec Michael Soumah (célèbre animateur radio à Dakar) et joue avec le groupe de variétés le Thiaf. Le bassiste précoce se fait remarquer des grands musiciens de l’époque. Notamment lors sa mémorable prestation au concert des Touré Kunda au stade Demba Diop de Dakar, où le jeune bassiste, venu en spectateur, remplace au pied levé l’absent Bob Sène du Super Diamono, à la demande d’Ismaël Lo et de Lamine Faye. Sa prestation fut époustouflante. A 15 ans à peine, on ne parle plus que de lui à Dakar…
25 ans aux côtés de Youssou N’Dour
Habib allie musique et études pendant une dizaine d’années avant de faire définitivement son choix à quelques jours des épreuves du baccalauréat en 1984. Il intègre à son tour le groupe Super Etoile de Youssou N’Dour, qui ne tarde pas à lui donner carte blanche pour la composition et les arrangements. Avec Habib, le Super Etoile a révolutionné, modernisé et imposé le mbalax, le rythme des Wolofs du Sénégal, en proposant un compromis entre chants, mélodies et rythmes tirés du « sabar » et des teintes de jazz, pop, rock, soul et funk, entrecroisant instruments traditionnels et modernes, acoustiques et électriques.
Considéré comme l’un des meilleurs groupes africains, le Super Etoile s’est produit dans le monde entier pendant 25 ans, assurant entre autres les premières parties de la tournée européenne et américaine de Peter Gabriel en 1987 et la tournée « Human Rights Now » d’Amnesty International avec Peter Gabriel, Sting, Tracy Chapman et Bruce Springsteen. Habib a ainsi joué de la basse, mais aussi pensé, arrangé et produit la musique du Super Etoile depuis 1986. Touche à tout, multipliant les expériences et les ouvertures, il a enregistré avec Peter Gabriel sur divers albums et projets, a joué avec de nombreux artistes tels que Mickey Hart, Manu Katché, Joe Zawinul, Paco Sery, Gilberto Gil, Chet Atkins, Mark Knopfler, Brandford Marsalis, Poogie Bell, David Sancious, Lionel Loueke, Tania St. Val, Jacob Desvarieux, David Sanborn, Mokhtar Samba, Carlinhos Brown et Angélique Kidjo
Un musicien insatiable…
Il y a aussi une vie en dehors du Super Etoile. Sans rien renier de son travail avec Youssou N’Dour et son groupe, Habib Faye veut développer ses propres expériences (« c’est en quelque sorte une bouffée d’oxygène » disait-il). Il se lance en solo dans le jazz en créant en 2005 le Habid Faye Quartet, formation à géométrie variable - parfois trio, parfois quintet - à l’image du Weather Report et du bassiste Jaco Pastorius, dont il est fan et disciple. Au point de lui consacrer un album « Live at Central Park de Dakar – Tribute to Jaco Pastorius » avec des musiciens européens et sénégalais.
Depuis, il a multiplié les initiatives, a produit divers albums (dont ceux de Viviane N’Dour et Kiné Lam, top-selling artistes du Sénégal), a lancé le « Sen Event Jazz Festival », qui s’est tenu à Paris, avant d’être ramené à Dakar. Il s’est fait promoteur, en montant SpectArts, agence de promotion et de diffusion de spectacles, a lancé un label, Cool Music, et le studio d’enregistrement Coco Records, doté d’une technologie de pointe (avec musique assistée par ordinateur) « pour composer, arranger et produire à l’aise ». Il a organisé divers événements à Dakar, comme les « Live de Habib Faye », avec le guitariste Lionel Loueke (qui a joué avec Herbie Hancock et Wayne Shorter) et le batteur Mokhtar Samba (qui a accompagné Joe Sawinul, Carlos Santana, Jaco Pastorius et Salif Keita)…
Habib Faye se bat depuis plusieurs années pour développer à Dakar une scène alternative, faite de rencontres, d’échanges, de partages et d’innovations, sortir de la routine et proposer une musique africaine ouverte aux influences acquises à travers différentes scènes du monde et aux musiciens de divers horizons. Musicien accompli, perfectionniste intransigeant et insatiable, homme de scène comme de studio, boulimique de travail, Habib Faye revendique une nouvelle vision de la musique africaine, « élaborée, réfléchie et sans complexe ». Son approche et son parcours lui ont valu d’être fait Chevalier de l’Ordre national du Lion, la plus importante distinction du Sénégal, qui récompense les mérites éminents acquis au service de la nation.
Sortie de son premier véritable album
Un nouvel album commençait à se dessiner en 2008. « Je suis animé par une forte envie de sortir le jazz de son carcan élitiste et un désir de l’encrer dans nos mœurs musicaux » expliquait-il alors. « Je ne veux pas que ma musique ait une connotation jazz. Je veux faire une musique world, prendre des sons africains et leur donner une autre couleur. Certains musiciens veulent rester sur une chose, moi, je suis à la limite anticonformiste ».
Une démarche que soutient Odaras Productions, la société de booking et de management du promoteur Carlos Rodrigues, établie à Montreux (Suisse) et au Brésil. De la rencontre des deux hommes est venue – en octobre 2010 – la décision de produire l’album d’Habib et la création du label Odaras Records. Cette initiative s’inscrit dans la continuité logique de développement d’Odaras Productions, qui – dans une démarche 360 degrés – a aussi pris en charge le booking et le management de l’artiste en février 2011.
Le disque (son premier véritable album) est prêt. Intitulé « H2O » et composé de 13 titres, il a été enregistré et mixé entre Paris, Genève et Dakar, avec quelques notables guests : Youssou N’Dour, Angélique Kidjo, Julia Sarr, Manu Dibango et Idrissa Diop. Sa sortie est prévue en mars. L’album sera disponible en téléchargement sur toutes les grandes plateformes numériques (Amazon, Deezer, iTunes, Fnac Music, Spotify, Virgin Mega…) via Idol Web et en distribution physique par Rue Stendhal en France et BPR en Suisse.
Habib Faye défendra son album au New Morning à Paris le 14 mars 2012. Il sera par ailleurs en showcase le 18 janvier au Remorqueur à Nantes, dans le cadre des Biennales Internationales du Spectacle (BIS) et participera au festival « L’Afrique dans tous les sens » à Paris en avril.
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Carlos Rodrigues - info@odarasprod.com - www.odarasprod.com.
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